Kinshasa, le 13 octobre 2023—Le Comité pour la Protection des Journalistes exhorte les autorités de la République Démocratique du Congo à autoriser la libération provisoire du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala et à abandonner toutes les poursuites judiciaires engagées contre lui.
“Le journaliste Stanis Bujakera n’aurait jamais dû être arrêté ou mis en examen, et le moins que les autorités de la RDC puissent faire est de ne pas s’opposer à sa demande de mise en liberté provisoire et d’abandonner toutes les poursuites judiciaires engagées contre lui,” a déclaré Angela Quintal, coordonnatrice du programme Afrique du CPJ, depuis New York. “Bujakera doit être libéré dans les plus brefs délais et autorisé à rentrer chez lui pour retrouver sa famille aux États-Unis.”
Le vendredi 13 octobre, lors d’une audience à la prison centrale de Makala à Kinshasa, la capitale, les avocats de Bujakera ont demandé sa libération provisoire, selon les médias et l’un des avocats, Charles Mushizi. Le juge devrait se prononcer sur la demande dans les 48 heures, et la prochaine date d’audience de Bujakera est prévue pour le 20 octobre.
Bujakera est résident permanent aux États-Unis, possède une maison en Virginie et travaille comme correspondant pour le site d’information privé Jeune Afrique et Reuters, et est directeur adjoint de la publication du site d’information Actualite.cd basé en RDC, a déclaré son épouse, Armelle Tshiamala, au CPJ.
La police congolaise a arrêté Bujakera le 8 septembre. Il doit répondre de plusieurs chefs d’accusation en vertu du code pénal et numérique liés à un article publié par Jeune Afrique, mais pas écrit par Bujakera, le 31 août, sur l’éventuelle implication du renseignement militaire dans le meurtre d’un ministre.
Le 3 octobre, le ministre de la Communication de la RDC, Patrick Muyaya, a déclaré à des journalistes locaux que le gouvernement n’interviendrait pas car l’affaire était devant le tribunal.