En 2014, le Cameroun a promulgué une loi antiterroriste excessive dans le cadre de sa lutte contre le groupe extrémiste Boko Haram, mais les autorités s’en servent pour arrêter et menacer les journalistes locaux qui couvrent les militants ou l’agitation sociale dans les régions anglophones du pays. Un décret présidentiel en août 2017 a mis fin aux poursuites judiciaires contre au moins quatre journalistes, mais les lois qui ont été utilisées contre eux sont encore en place. Le correspondant de RFI Ahmed Abba reste en prison. Avec les élections qui auront lieu l’année prochaine, bon nombre des journalistes au Cameroun se disent trop effrayés pour couvrir la politique ou des sujets sensibles.
Un rapport spécial publié par le Comité pour la protection des journalistes.
Publié le 20 septembre 2017
Table des matières
Ce rapport est également disponible en anglais
Carte : Cameroun arrestation de la presse
Communiqués
En version papier : Télécharger le PDF
Photo de couverture : Un supporter camerounais encourage son équipe lors de la Coupe d’Afrique des Nations en 2010. Le Cameroun, qui doit accueillir le tournoi en 2019, s’est servi de la législation anti-terroriste pour imposer silence aux opposants. (AFP/Khaled Desouki)