Tom Rhodes/Représentant du CPJ pour l’Afrique de l’Est
Le Comité pour la protection des journalistes et 18 autres organisations exhortent les autorités du Burundi à enquêter sur les agressions perpétrées contre les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme. Depuis l’annonce, en avril, que le Président Pierre Nkurunziza briguerait un troisième mandat, faisant fi des limitations constitutionnelles et déclenchant des mois de manifestations, les journalistes sont systématiquement visés. Au moins cinq stations de radio ont été attaquées et leur personnel menacé, provoquant un exode massif de journalistes cherchant à fuir le pays et laissant un vide informationnel à un moment critique. Aux élections présidentielles de la mi-juillet, Nkurunziza a remporté près de 70 % des voix.
Le communiqué fait appel aux autorités burundaises afin qu’elles enquêtent sur ces agressions perpétrées contre la presse, dans l’espoir que les journalistes pourront reprendre leur travail dans de meilleures conditions et sans crainte d’intimidation ni de représailles. La déclaration commune peut être consultée ici.