Les promesses de création d’un environnement médiatique libre par le Front patriotique, qui a remporté les élections en 2011, (après une campagne au cours laquelle le parti avait promis une plus grande liberté pour les médias audiovisuels ainsi qu’une loi favorisant l’accès à l’information) n’étaient toujours pas tenues fin 2013. Les journalistes ont opéré avec prudence, de peur de s’attirer le courroux des autorités, et les membres du personnel de publications publiques, risquaient la retraite anticipée ou le redéploiement à des postes bureaucratiques, pour n’avoir pas suivi la ligne du parti. En 2013, au moins cinq journalistes se sont attirés des accusations pénales. Tous avaient fait des reportages critiquant le gouvernement.
Les promesses de création d’un environnement médiatique libre par le Front patriotique, qui a remporté les élections en 2011, (après une campagne au cours laquelle le parti avait promis une plus grande liberté pour les médias audiovisuels ainsi qu’une loi favorisant l’accès à l’information) n’étaient toujours pas tenues fin 2013. Les journalistes ont opéré avec prudence, de peur de s’attirer le courroux des autorités, et les membres du personnel de publications publiques, risquaient la retraite anticipée ou le redéploiement à des postes bureaucratiques, pour n’avoir pas suivi la ligne du parti. En 2013, au moins cinq journalistes se sont attirés des accusations pénales. Tous avaient fait des reportages critiquant le gouvernement.
En 2013, les autorités ont réprimé desjournaux en ligne pour étoufferesinformations sur descasde corruption gouvernementale. Les journalistes font face à une série d'accusations.
Juin 2013 | Le gouvernement bloque l'accès à la Zambian Watchdog, un site d’information qui a publié des articles critiquant Le Front patriotique, le parti au pouvoir. Quelques semaines plus tard, les autorités perquisitionnent les domiciles de deux journalistes, Thomas Zyambo et Clayson Hamasaka, et les détiennent brièvement, les accusant d'être de connivence avec le site. Les deux journalistes sont libérés, mais Zyambo est inculpé de sédition et Hamasaka de possession de matériel obscène. Un jeu du chat et de la souris s'ensuit. Alors que la Zambian Watchdog se déplace vers un autre serveur, les autorités bloquent celui-ci à la mi-juillet. Un troisième journaliste, Wilson Pondamali, est détenu et accusé d'être de connivence avec ce site, avant d’être libéré un peu plus tard. Le site se déplace à nouveau, faisant usage de procurations. Vers la fin de l'année dernière, le site était encore accessible. Le signal de la Zambian Watchdog était resté bloqué à l'échelle nationale en fin 2013. |
Juillet 2013 | Les autorités bloquent l'accès à la Zambia Reports, une publication en ligne qui a été critique à l’égard du gouvernement. Le personnel adresse une lettre au gouvernement, demandant les raisons de ce blocage, mais ne reçoit pas de réponse. En août 2013, l'accès au site a été rétabli.
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Septembre 2013 | Le gouvernement bloque brièvement l'accès à la publication en ligne Barotse Post au niveau national, et à la station de radio en ligne Radio Barotse, dans l'ouest de la Zambie. Toutes deux revendiquent la sécession du territoire Barotse. Des séparatistes du Barotseland soutiennent qu’au moment de l'indépendance de la Zambie en 1964, l’indépendance de cette actuelle partie du pays leur avait été promise, mais que les gouvernements successifs ont manqué à leur engagement. |
En 2013, les autorités ont formulé des charges contre au moins sept journalistes, les accusant, entre autres, de non-enregistrement de leur publication et de diffusion de fausses informations.
En vertu de la Loi sur la presse écrite, le fait de publier un journal sans l’enregistrer au préalable, est une infraction. Le directeur des Archives nationales d'État doit tenir un registre de tous les journaux, et toute personne qui produit un journal/magazine doit en remettre une copie aux Archives nationales. Toute infraction à cette disposition est passible d’une amende.
Janvier 2013 | le journaliste indépendant Chanda Chimba est accusé de publication illégale de deux journaux : Stand Up for Zambia et News of Our Times. Les autorités l'accusent de n’avoir pas déclaré les publications aux Archives nationales. L'affaire était toujours en attente, fin 2013. Chimba est accusé de diffamation pour une série de documentaires télévisés qu’il a produits, Stand Up for Zambia. Ils critiquaient Michael Sata, dans la perspective des élections de 2011 et ont été diffusés sur la chaîne d'État en 2011. Sata et Mutembo Nchito, directeur des poursuites pénales, engage des poursuites en diffamation contre Chimba. L'affaire était en attente fin 2013. |
Janvier 2013 | Ngande Mwanajiti, éditeur du site d’information en ligne privé The Zambian, est accusé de production et d’impression illicite d'un document non-enregistré aux Archives nationales. L’affaire était en attente fin 2013. |
Juillet 2013 | Les autorités accusent deux journalistes, Thomas Zyambo et Clayson Hamasaka, d'être de connivence avec Zambian Watchdog. Zyambo est accusé de sédition, et Hamasaka de possession de matériel obscène. Fin 2013, la police ajoute l'accusation de possession de matériel obscène contre Zyambo. L’affaire était en attente fin 2013. |
Août 2013 | Le gouvernement accuse le journaliste Wilson Pondamali d'être de connivence avec Zambian Watchdog et l’accuse entre autres, de possession illégale de munitions, de tentative d'évasion, de destruction volontaire de biens de l'État et de vol d'un livre de bibliothèque. Pondamali nie les accusations. L'affaire était encore en attente fin 2013. |
Décembre 2013 | La police détient Richard Sakala, propriétaire et rédacteur en chef du Daily Nation, et Simon Mwanza, directeur de la production. Elle les libéré sous caution le lendemain. Les journalistes sont accusés de « publication de fausses informations dans l'intention de provoquer l'inquiétude publique » pour un article de Daily Nation, qui a évoqué des préoccupations concernant le processus de recrutement au niveau de la police. Les journalistes nient les allégations. Leur procès devrait débuter en début 2014. |
En 2013, le CPJ a documenté au moins 16 cas de violation contre la presse : arrestations, agressions et harcèlement.
20 mai 2013 | Kennedy Phiri et Francesca Phiri-Banda, deux journalistes de Muvi TV, sont agressés par des inconnus alors qu'ils interviewaient un propriétaire dont le terrain a été envahi et revendiqué par des squatters. |
15 juin 2013 | Selon un rapport de groupes de défense de la liberté de la presse, le journaliste de Muvi TV Njenje Chivu est attaqué par des assaillants non identifiés, alors qu'il filmait des affrontements entre les partisans du Front patriotique au pouvoir et le parti d'opposition, le Parti Uni pour le Développement National (PNUD) à Lusaka. Son appareil photo est saisi, |
17 juillet 2013 | Selon l'Institut des médias d'Afrique australe (MISA). des militants du Front patriotique prennent d’assaut Radio Mano, une station de radio communautaire dans le nord de la Zambie. Ils occupent les locaux pendant plus de cinq heures, empêchant les leaders de l'opposition de participer à une émission prévue. Le Bureau provincial du Front patriotique s'excuse et les interviews sont préenregistrés et diffusés le lendemain. |
18 juillet 2013 | Une équipe de Muvi TV, -le reporter Dainess Nyirenda et le cameraman Annita Kalwani,- est attaquée par des inconnus alors qu'elle couvrait un conflit foncier à Lusaka Ouest. Nyirenda, Kalwani et leur chauffeur sont blessés. |
Fin septembre 2013, Emmanuel Mwamba, président de l'Autorité indépendante de l’Audiovisuel et secrétaire permanent au ministère de l'Information et de la Radiodiffusion, annonce que des licences de radiodiffusion ont été délivrées à l'échelle nationale, à trois stations de radio privées et une chaîne de télévision : la station musicale commerciale Qfm, la Radio Phoenix basée à Lusaka, Christian Voice et Catholic TV.
Un mois plus tard, le 28 octobre, le Président Michael Sata annule la décision d'octroyer une licence à Radio Phoenix et QFM. Selon des medias, quarante-huit heures plus tard, Mwamba est officiellement mis à la « retraite ».
Le même jour, lors d'un conseil des ministres qui a été suivi par la section zambienne de l'Institut des médias d'Afrique australe, Sata affirme avoir ordonné l’annulation des licences nationales parce qu'elles pourraient, selon des medias, compromettre « l'intégrité » de la Zambie. Sata déclare que certaines des actions de Radio Phoenix étaient détenues par des étrangers, et que la station diffusait souvent les opinions des partis d’opposition.
Une semaine plus tard, lorsque les partis d’opposition au Parlement ont critiqué le ministre de l’information, Mwansa Kapeya, pour cette décision, il leur a répondu qu’il était le seul habilité à délivrer des licences -selon des medias..
En 2011, l'une des promesses électorales de Sata était la libéralisation des médias et l’adoption d’une loi favorisant l'accès à l'information. A mi-parcours de son mandat, aucune de ses promesses n’a été tenue.