Le président Paul Kagamé a, à l’occasion de son discours prononcé en août lors du sommet des médias de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, qualifié la presse locale de « partenaire important dans le développement national » tout en accusant les journalistes occidentaux de présenter une image peu reluisante qui « retarde les progrès ou alimente les conflits ». Ce thème à double consonance – l’appel lancé aux journalistes locaux pour faire progresser l’agenda gouvernemental tout en décrivant la presse internationale comme des adversaires – est souvent utilisé par les dirigeants régionaux. Mais les journalistes critiques à l’égard du gouvernement de Kagamé sont considérés comme des ennemis et non pas comme des partenaires par son administration. Depuis plusieurs années, les autorités persécutent de manière agressive les journalistes critiques à leur égard, forçant beaucoup d’entre eux à l’exil, en emprisonnant quelques uns et poussant le reste à l’autocensure. Le CPJ a identifié trois journalistes emprisonnés lors de son recensement annuel des journalistes incarcérés à travers le monde en date du 1er décembre et au moins deux autres qui ont été détenus pendant de longues périodes au courant de cette année. Il semble que les lignes rouges soient facilement franchissables et sévèrement punies. Les autorités ont emprisonné un présentateur radio pendant 100 jours après que le journaliste a fait un lapsus qui semblait offenser les rescapés du génocide de 1994. Bien que Kagamé ait fait part de son appui aux réformes de la presse lors du sommet, trois projets de loi appuyés par la presse rwandaise sont restés bloqués au niveau du parlement. Ces projets de loi devraient permettre l’accès aux informations ayant trait au gouvernement, la nomination d’un médiateur de la presse indépendant du gouvernement et la création d’une chaîne publique.
Le président Paul Kagamé a, à l’occasion de son discours prononcé en août lors du sommet des médias de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, qualifié la presse locale de « partenaire important dans le développement national » tout en accusant les journalistes occidentaux de présenter une image peu reluisante qui « retarde les progrès ou alimente les conflits ». Ce thème à double consonance – l’appel lancé aux journalistes locaux pour faire progresser l’agenda gouvernemental tout en décrivant la presse internationale comme des adversaires – est souvent utilisé par les dirigeants régionaux. Mais les journalistes critiques à l’égard du gouvernement de Kagamé sont considérés comme des ennemis et non pas comme des partenaires par son administration. Depuis plusieurs années, les autorités persécutent de manière agressive les journalistes critiques à leur égard, forçant beaucoup d’entre eux à l’exil, en emprisonnant quelques uns et poussant le reste à l’autocensure. Le CPJ a identifié trois journalistes emprisonnés lors de son recensement annuel des journalistes incarcérés à travers le monde en date du 1er décembre et au moins deux autres qui ont été détenus pendant de longues périodes au courant de cette année. Il semble que les lignes rouges soient facilement franchissables et sévèrement punies. Les autorités ont emprisonné un présentateur radio pendant 100 jours après que le journaliste a fait un lapsus qui semblait offenser les rescapés du génocide de 1994. Bien que Kagamé ait fait part de son appui aux réformes de la presse lors du sommet, trois projets de loi appuyés par la presse rwandaise sont restés bloqués au niveau du parlement. Ces projets de loi devraient permettre l’accès aux informations ayant trait au gouvernement, la nomination d’un médiateur de la presse indépendant du gouvernement et la création d’une chaîne publique.
Face à des poursuites criminelles et à la persécution, plusieurs journalistes rwandais ont fui le pays entre 2007 et 2012.
Parmi ceux qui ont été emprisonnés figurait Stanley Gatera, directeur de publication de l'hebdomadaire privé Umusingi. Gatera purgeait une peine d'un an de prison suite à des accusations d'incitation au divisionnisme et dévalorisation du sexe féminin. Les autorités ont procédé à l'arrestation de Gatera après qu'il a publié un article en juin mentionnant que les hommes risquaient de regretter d'avoir épousé les femmes tutsi rien que pour leur beauté.
L'espoir suscité par le fait que le code pénal amendé allait lever les restrictions imposées à la presse a été perdu en juin. Le code pénal révisé inclut des peines allant jusqu'à 10 ans de prison pour des supposés délits de presse.
Génocide: | Les journalistes risquent jusqu'à 9 ans de prison conformément à une disposition assez vague interdisant des propos considérés comme un déni du génocide rwandais ou « le minimisant ». |
Ordre public: | Les journalistes risquent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement conformément à une disposition interdisant des propos considérés comme portant atteinte à l'ordre public ou l'intégrité du territoire. Des amendes pouvant atteindre 24.000 dollars peuvent aussi être imposées. Ce montant est prohibitif dans ce pays quand on sait que le revenu moyen annuel est de 570 dollars, selon la Banque Mondiale. |
Les nouvelles chaînes se joignent à 13 autres stations privées. Mais selon des enquêtes du CPJ, peu d'entre elles ont une ligne éditoriale critique à l'égard du régime.
Février 2012 | La Nation Media Group, basée au Kenya, lance KFM Rwanda, une station radio qui diffuse des programmes en langue anglaise et en kinyarwanda. |
Juin 2012: | Télé 10 et Family TV deviennent les premières stations de télévision privées rwandaises à être lancées depuis 1994. |
Novembre 2012: | Une chaîne câblée sud africaine, CNBC, entame ses émissions. |