L’information est étroitement contrôlée en Guinée équatoriale, que le CPJ a identifiée comme l’un des pays qui censurent le plus la presse au monde. Presque tous les médias d’information appartiennent au gouvernement ou à ses alliés et sont gérés par ceux-ci. Un journal indépendant parait dans le pays, mais il est obligé de pratiquer l’autocensure; aucun organe de presse indépendant n’opère au niveau national. Même dans cet environnement rigide, les autorités craignant les conséquences de la révolution arabe ont censuré la couverture médiatique des manifestations. Le président Teodoro Obiang a poursuivi ses efforts visant à redorer son image au niveau international, en assumant la présidence de l’Union africaine et en relançant son projet en vue de créer un « prix Obiang » pour la recherche en sciences de la vie sous les auspices de l’UNESCO. Pour la deuxième fois, l’UNESCO a suspendu la remise de ce prix suite à une campagne mondiale menée par les organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Marquant ses 32 années au pouvoir, M. Obiang a déclaré qu’il n y avait « aucune » violation des droits de l’homme dans son pays. Mais son administration a suspendu un présentateur de radio d’État pour une simple référence à un « leader de la révolution libyenne ». Les autorités ont également exhorté les propriétaires de téléviseurs dans les lieux publics à ne pas capter les chaînes internationales par satellite couvrant la révolution arabe, selon des journalistes locaux. Des agents de sécurité ont détenu une équipe de télévision allemande et supprimé des images d’une interview avec un leader de l’opposition et des photos d’enfants jouant dans des bidonvilles.
L’information est étroitement contrôlée en Guinée équatoriale, l’un des pays que le CPJ a identifié parmi les dix nations qui censurent le plus la presse au monde. Presque tous les médias d’information appartiennent au gouvernement ou à ses alliés et sont gérés par ceux-ci. Un journal indépendant parait dans le pays, mais il est obligé de pratiquer l’autocensure; aucune station de radio ou de télévision indépendante n’opère au niveau national. Même dans cet environnement rigide, les autorités, craignant des répercussions du printemps arabe, ont interdit à la presse nationale toute diffusion de reportages sur les soulèvements populaires. Le président Teodoro Obiang a poursuivi ses efforts visant à redorer son image au niveau international, en assumant la présidence de l’Union africaine et en relançant son projet en vue de créer un « prix Obiang » pour la recherche en sciences de la vie sous les auspices de l’UNESCO. Pour la deuxième fois, l’UNESCO a suspendu la remise de ce prix suite à une campagne mondiale menée par les organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Marquant ses 32 années au pouvoir, M. Obiang a déclaré qu’il n y avait « aucune » violation des droits de l’homme dans son pays. Mais son administration a suspendu un présentateur de radio d’État pour une simple référence à un « leader de la révolution libyenne ». Les autorités ont également exhorté les propriétaires de téléviseurs dans les lieux publics à ne pas capter les chaînes internationales par satellite couvrant la révolution arabe, selon des journalistes locaux. Des agents de sécurité ont détenu une équipe de télévision allemande et supprimé des images d’une interview avec un leader de l’opposition et des photos d’enfants jouant dans des bidonvilles.
Le gouvernement a interdit la diffusion de l'actualité dans le monde arabe sur les ondes nationales étroitement surveillées et sur les téléviseurs dans les lieux publics, selon des journalistes locaux. Le CPJ a classé la Guinée équatoriale comme le quatrième pays au monde, où la censure est le plus pratiquée.
Le CPJ a recensé au moins 10 cas dans lesquels les autorités ont arrêté, censuré, ou obstrué des journalistes. Les autorités ont été particulièrement sensibles aux reportages sur la pauvreté, obstruant au moins trois journalistes qui ont tenté de documenter cette question.
Répartition des incidents en 2011:
4: Arrestations
4: Cas de censure
1: Cas d'obstruction
1: Cas de harcèlement en guise de représailles
Pour produire des nouvelles positives sur la Guinée équatoriale, le gouvernement a payé entre avril et octobre 2010 un montant total de 1 192 329,50 dollars américains à trois cabinets privés de conseil en relations publiques basés à Washington, selon un rapport établi par le département américain de la Justice.
Toutes les stations de télévision et de radio sont directement gérées par le gouvernement ou contrôlées par ses alliés, selon des recherches du CPJ.
Une pénurie de sources d'informations indépendantes:
1: Journal indépendant
0: Station de télévision indépendante
0: Station de radio indépendante
1: Correspondant de médias internationaux
S'appuyant sur ses richesses considérables, M. Obiang a tenté de créer un prix éponyme pour la recherche en sciences de la vie sous les auspices d'UNESCO. Cet organisme des Nations Unies a reporté l'examen de la proposition suite à de vives protestations d'organisations de défense des droits de l'homme qui ont soutenu que le bilan piètre de M. Obiang en matière de droits de l'homme était en contradiction avec les valeurs de l'UNESCO.
Un prix controversé:
2008: M. Obiang a offert 3 millions de dollars américains pour un prix éponyme international pour la recherche en sciences de la vie.
Mai 2010: Trente organisations de défense de la liberté d'expression ont exprimé leur désaccord. Un mois plus tard, des lauréats du Prix international UNESCO/ Guillermo Cano pour la liberté de la presse se sont également opposés à ce prix.
Octobre 2010: L'UNESCO suspend indéfiniment le prix en attendant les « consultations entre toutes les parties ».
Juillet 2011: Lors d'un sommet en Guinée équatoriale, les chefs d'Etat de l'Union africaine ont adopté une résolution exhortant l'UNESCO à revenir sur sa décision.
Septembre 2011: La République du Congo et la Côte-d'Ivoire ont demandé au Conseil exécutif de l'UNESCO d'adopter le prix immédiatement.
Octobre 2011: L'UNESCO a reporté sa décision sur le prix et a mis en place un groupe de travail pour poursuivre les consultations.