En annonçant à cor et à cri une croissance économique à un niveau égal à celui de l’Inde et en affirmant l’adhésion de son pays au régime autoritaire chinois, le Premier ministre Meles Zenawi à dévoilé un ambitieux plan de développement en partie fondé sur le durcissement croissant de la répression contre les journalistes critiques. Dans un élan agressif, le gouvernement a étendu l’application d’une loi anti-terroriste de 2009, en traitant les groupes rebelles et les mouvements de l’opposition de terroristes et en pénalisant toute couverture médiatique des activités desdites forces. A la fin de l’année dernière, les autorités détenaient sept journalistes sous de vagues accusations de terrorisme, y compris deux ressortissants suédois qui faisaient un reportage sur les rebelles séparatistes de la région pétrolifère de l’Ogaden, et trois Éthiopiens connus pour être critiques à l’égard du parti au pouvoir. Le gouvernement n’a fourni aucune preuve crédible contre les journalistes, alors que le Premier ministre Meles Zenawi et les médias d’État ont déjà condamné les journalistes avant même le début du procès. Dans son rapport d’évaluation périodique sur l’Éthiopie, la Commission des droits de l’homme du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies a soulevé de nombreuses questions sur l’utilisation de la loi antiterrorisme. En novembre, les intimidations exercées par le gouvernement ont conduit à la fermeture du journal indépendant Times Awramba et contraint deux de ses journalistes, dont M. Kebede Dawit, le lauréat 2010 du Prix International de la Liberté de la Presse du CPJ, à fuir le pays. Un autre journaliste est allé en exil en septembre après que son nom est apparu dans les câbles diplomatiques américains non expurgées publiés par Wikileaks. La police a menacé d’arrêter le journaliste après que le câble a révélé qu’il avait parlé aux diplomates américains au sujet d’une potentielle répression contre la presse.
En annonçant à cor et à cri une croissance économique à un niveau égal à celui de l’Inde et en affirmant l’adhésion de son pays au modèle de développement autoritaire chinois, le Premier ministre Meles Zenawi à dévoilé un ambitieux plan de développement en partie fondé sur le durcissement croissant de la répression contre les voix contestataires de la presse indépendante. Dans un élan agressif, le gouvernement a étendu l’application d’une loi anti-terroriste de 2009, en traitant les groupes rebelles et les mouvements de l’opposition de terroristes et en pénalisant toute couverture médiatique des activités desdites forces. A la fin de l’année, les autorités détenaient sept journalistes sous de vagues accusations de terrorisme, y compris deux ressortissants suédois qui faisaient un reportage sur les rebelles séparatistes de la région pétrolifère de l’Ogaden, et trois Éthiopiens connus pour leurs écrits critiquant le parti au pouvoir. Le gouvernement n’a fourni aucune preuve crédible contre les journalistes, alors que le Premier ministre Meles Zenawi et les médias d’État ont déjà condamné les journalistes avant même le début du procès. Dans son rapport d’évaluation périodique sur l’Éthiopie, la Commission des droits de l’homme du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies a soulevé de nombreuses questions sur l’utilisation de la loi antiterrorisme. En novembre, les intimidations exercées par le gouvernement ont conduit à la fermeture du journal indépendant Awramba Times et contraint deux de ses journalistes, dont M. Dawit Kebede, le lauréat 2010 du Prix International de la Liberté de la Presse du CPJ, à fuir le pays. Un autre journaliste est allé en exil en septembre après l’apparition de son nom dans les câbles diplomatiques américains non expurgés publiés par Wikileaks. La police a menacé d’arrêter le journaliste après que le câble a révélé qu’il avait parlé aux diplomates américains au sujet d’une potentielle répression contre la presse.
L'Éthiopie a poussé plus de journalistes à l'exil au cours de la dernière décennie que tout autre pays au monde, selon des recherches du CPJ. Le harcèlement officiel et la menace quasi permanente d'emprisonnement ont contraint des dizaines de journalistes à s'enfuir.
Les incarcérations en Éthiopie ont augmenté en 2011 de concert avec l'application agressive de la loi antiterroriste.
Deux journalistes suédois qui faisaient des reportages sur les rebelles séparatistes ont été condamnés sous des accusations de terrorisme et condamnés à 11 ans de prison chacun. Deux journalistes érythréens sont restés en garde à vue sous des accusations vagues de terrorisme, après avoir été emprisonnés en 2007. Avec sept journalistes emprisonnés en tout, la répression en Éthiopie a classé le pays parmi ceux emprisonnent le plus les journalistes au monde.
L'Iran: 42
L'Érythrée: 28
La Chine: 27
La Birmanie: 12
Le Viêtnam: 9
La Syrie: 8
La Turquie: 8
L'Éthiopie: 7
Malgré des investissements de la firme China ZTE Corp. et de France Télécom, le gouvernement conserve un contrôle monopolistique sur Ethio Telecom, une entreprise étatique, lui permettant d'effectuer le filtrage le plus important de sites Internet en Afrique sub-saharienne, selon des recherches du CPJ et de l'OpenNet Initiative. Du fait de la censure des médias en ligne, ce pays a figuré en mai sur le rapport du CPJ qui classe les pays qui répriment le plus le journalisme Internet au monde.
Le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF) contrôle 546 des 547 sièges à la Chambre des représentants des peuples. Depuis 2008, la Chambre a promulgué trois lois imposant des restrictions aux médias, à l'opposition politique et aux organisations de la société civile. La mainmise du parti sur la Chambre reflète sa domination sur les scènes médiatiques et politiques.
La mainmise de l'EPRDF sur les médias et la politique:
Régulation des médias et délivrance des licences: 100 pour cent (l'EPRDF contrôle l'Autorité éthiopienne de l'audiovisuel)
Imprimerie de journaux: 100 pour cent (l'EPRDF contrôle les deux imprimeries d'État)
Médias audiovisuels: 95 percent (les militants de l'EPRDF contrôlent 21 des 22 médias audiovisuels)
Journaux faisant une couverture approfondie de l'actualité politique: 60 pour cent (les militants de l'EPRDF contrôlent six des 10 journaux)