Nairobi, le 6 mars 2013– Les autorités burundaises ont aujourd’hui libéré Hassan Ruvakuki, un journaliste qui a été emprisonné pendant 16 mois sous des accusations liées à son interview avec un chef rebelle. Les circonstances de sa libération n’étaient pas immédiatement claires et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a appelé les autorités à annuler la condamnation et la peine de prison qui prononcées contre Ruvakuki.
Ruvakuki, correspondant de Radio France Internationale (RFI) et de la radio locale Bonesha FM, a été libéré de la prison de Muramvya, au centre du Burundi, pour subir un examen médical, selon des médias. Mais Ruvakuki a déclaré aux journalistes locaux lors d’une conférence de presse après sa libération qu’il n’était pas malade et qu’il ne savait pas pourquoi il avait été libéré pour subir un examen médical. Nul ne sait si la libération est permanente.
L’emprisonnement de Ruvakuki en relation directe avec son travail de journaliste avait suscité un immense tollé au niveau national et sur la scène international. Les journalistes burundais ont organisé des manifestations consécutives chaque mardi pour exiger la libération de Ruvakuki. Plusieurs organisations internationales, dont le CPJ, ont également demandé la libération de ce journaliste.
« Quoique nous nous réjouissions de la libération Hassan Ruvakuki, nous demandons aux autorités judiciaires burundaises de le disculper en annulant la condamnation injuste et la peine de prison qui pèse sur lui, » a déclaré Tom Rhodes, consultant pour l’Afrique de l’Est du CPJ.
La police avait arrêté Ruvakuki en novembre 2011 après qu’il avait effectué un voyage en Tanzanie pour interviewer le chef de file d’un nouveau mouvement rebelle au Burundi. Il avait initialement été condamné à la prison à perpétuité pour « participation à des actes terroristes », mais la peine a été réduite en appel en janvier dernier à trois ans de prison pour « participation à un groupe criminel », ont déclaré au CPJ des journalistes locaux.
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